Assises de la santé scolaire le 14 mai 2025

 SANTÉ SCOLAIRE : des annonces fortes, des actes concrets attendus !
 
Le 14 mai 2025, lors des Assises de la santé scolaire, la Ministre d'État, Ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, a tenu un discours très attendu. Le SNIES UNSA Éducation y a entendu deux annonces majeures qui font écho à nos revendications de longue date :
-  La création de postes dans les équipes de santé scolaire, pour alléger la surcharge chronique pesant sur les infirmier.es.
-  Le déploiement d’un protocole santé mentale dans tous les collèges et lycées d’ici fin 2025, face à la souffrance psychologique croissante des élèves.

Les Assises de la santé scolaire, qui se sont déroulées en mai 2025, s’inscrivent dans une continuité d’initiatives telles que celles des Assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant de 2024. L'objectif est d'aborder la santé scolaire dans sa globalité.

Quatre grandes priorités ont été définies : la prévention, la détection précoce, la promotion de la santé dès les premières années scolaires, et l’établissement d’une alliance efficace avec les partenaires de l’École, notamment autour de la santé mentale.

Une attention particulière a également été portée sur la consultation infirmière pour les élèves de 6 ans. Le SNIES UNSA Éducation affirme que cette initiative est à encourager, mais pas avec des moyens constants. Si des postes sont obtenus pour permettre aux collègues de se rendre dans le premier degré sans laisser les élèves du collège sans infirmièr.es, nous sommes partant.es. Sans cela, c'est un non catégorique.
Peut-être serait-il pertinent de réintroduire les postes d'infirmier.e dans le premier degré. Le SNIES sera une force de proposition et restera actif dans ce projet, à condition que les moyens humains nécessaires soient mis sur la table.
 
Cependant, nous le disons avec force : les promesses ne suffisent pas. Il faut des actes, inscrits dans le Projet de Loi de Finances 2026 (PLF), avec :
 
Des objectifs clairs et mesurables, et des budgets à la hauteur,
Une répartition équitable des postes sur l’ensemble du territoire, selon les besoins de chaque académie,
Des postes infirmiers clairement définis par le Ministère et non laissés à l'appréciation des Rectorats, afin d'éviter les pratiques douteuses de longue date et de garantir que ces postes soient effectivement dédiés aux besoins des élèves.
 
L’histoire nous rend lucides : les précédents de 1995 et 2005
 
Nous ne partons pas de rien : nous avons de la mémoire.
En 1995, sous le gouvernement d'Alain Juppé, un plan quinquennal prévoyait 739 postes d'infirmier.es scolaires. Seuls 202 furent effectivement créés entre 1995 et 1996.
En 2005, François Fillon, alors ministre de l’Éducation nationale, annonçait 1 500 postes d’infirmier.es à déployer sur cinq ans. Cette première étape n'aura pas suffit à combler les besoins : demandes croissantes, manque d’attractivité, concours non pourvus, inégalités territoriales. Deux précédents qui montrent combien les effets d’annonce ne suffisent pas. Ils nous imposent vigilance, exigence et mobilisation.
 
Le SNIES UNSA Éducation prend acte des engagements de la Première ministre, mais refuse de se satisfaire de discours sans lendemain. Nous exigeons :
 
Des créations de postes infirmiers concrètes, pérennes et équitablement réparties,
Une véritable politique de santé scolaire, avec une reconnaissance pleine et entière de notre rôle,
Des moyens immédiats pour répondre aux urgences en santé mentale et physique des élèves,
Une concertation avec les professionnel.les de terrain, notamment les infirmier.es, qui permettent d'avoir une évaluation, une expertise précise de l'état de santé des élèves pour garantir une égalité des chances et la justice sociale, particulièrement face aux déserts médicaux croissants.
 
Nous ne renoncerons pas. Nous continuerons à défendre les infirmier.es scolaires partout où c'est nécessaire. Parce que notre métier est crucial. Parce que les élèves méritent un véritable système de santé scolaire.
 
Mesures clés extraites du rapport "Santé scolaire : Agir pour les élèves, au cœur de l’École" :
 
Prévention et détection : 100 % des élèves doivent bénéficier d’une analyse personnalisée de leur santé dès le plus jeune âge.
Prise en charge efficace : Faire alliance avec des partenaires pour une meilleure prise en charge des élèves.
Santé mentale : Déploiement de protocoles dans toutes les écoles d’ici fin 2025 et renforcement du partenariat avec les maisons des adolescents.
- Renforcer les compétences psychosociales : Initiatives pour améliorer le climat scolaire et le bien-être des élèves.

 
Ces mesures sont prometteuses, mais seule leur mise en œuvre effective et équitable sur le terrain garantira un changement réel. 
Le SNIES UNSA Éducation continuera de militer pour ces avancées cruciales dans la santé scolaire.

Notre communiqué de Presse ici